Découverte BDSM au Trafick (Lausanne)

Ce vendredi, on prend la route, direction la Suisse. Non pas pour son fromage à trous mais pour l’un de ses clubs :. Le Trafick.

Chaque mois, ce club gay organise des soirées BDSM. C’est l’occasion pour nous d’y faire un tour. C’est avec L., un homme seul que nous voyons très régulièrement, que nous covoiturons.

Après quelques heures de route, nous arrivons à Lausanne. Se garer est problématique, il n’y a pas de parking et très peu de places dans la rue.

L’enseigne du Trafick est petite, aucune autre déco, si on ne fait pas attention on passe devant sans la voir. L’aspect extérieur est de type vieille maison de ville.

Fred et Lolo nous accueillent à bras ouverts. Nous les avions rencontrés dans un sauna quelques jours avant. Leur gentillesse nous avait un peu plus motivé à faire le trajet.

Une fois remplies les formalités d’usage, une clé nous est donne pour notre casier. C’est bien vu, car nous avons prévus des tenue : Boots-kilt-t-shirt-moulant pour doudou, robe fendue sur la raie et Pleasers de 10cm pour moi. L. est venu en chemise cravate, pantalon, chaussures cirées. La classe.

Trafick, ma tenue pour la soirée bdsm

Le vestiaire du Trafick est tout petit, mais il offre un bon nombre de casiers. On joue un peu de coudes pour se changer, on rigole déjà à essayer de gérer les fringues…

Une fois changés, nous entrons dans la pièce principale de cet étage qui comprend le bar, un wc, une douche dont la vitre donne sur cette pièce. Exotique !

Première excitation, devant le bar, juste devant, au sol un homme est allongé.
On nous présente Carpette, une petite affiche indique qu’on peut lui marcher dessus sans plus y faire attention.
D’ailleurs, deux femmes boivent un verre tout en étant perché sur son ventre, torse et un pied sur le visage.
Mon rêve ! Du moins un de mes fantasmes. Il faut que j’essaie. Oserai-je ? Avec mes talons aiguilles il va avoir mal ? Faut que je demande ? Faut se tenir au bar j’imagine ?

Bref, nous reviendrons. On continue la visite.

Le Trafick et son dédale.

Un escalier nous guide vers le sous-sol. Tout une côté du mur présente un bonne quarantaine de casiers. Si vous voulez apporter du matos, vous pouvez.
D’un côté, on tombe sur une grande pièce avec une croix de St André, une toile d’araignée en chaîne, des anneaux de suspensions.

Le couloir serpente vers une autre pièce plus grande. En y allant vous passerez devant une cage pour chien…
Dans cette nouvelle pièce un carcan, une chaise haute (du même principe que la table de gynéco, une table d’attaches, une croix de St André, et un coin shibari offre aux visiteurs avertis de quoi s’amuser.
Quand nous passons pour la première fois ici, un homme, les yeux bandés, attaché sur la chaise se fait vigoureusement masser les couilles et la verge.
Nous regardons un peu et reprenons la visite.

Trafick, la grande salle de jeux bdsm

Quelques coins câlins (avec portes) sont accessibles. Certains ont des vitre sans tain, beaucoup ont des glory holes. Dans l’un deux,à quatre pattes et le cul vers la porte, un travesti se caresse ostensiblement. Nous poursuivons.

Un nouvel escalier nous fait remonter dans la deuxième partie de la maison.
Ici une grande pièce avec un grand matelas et des cabines à pipe prennent tout le coté droit. A gauche, un petite pièce propose un matelas avec un vis à vis sur un sling. Au milieu de la pièce on peut disposer d’une tablette carrée matelassées (genre grosse table basse) sur roulette. Un autre meuble pour s’agenouiller et se faire fesser est aussi présent. Celui qui veut l’utiliser n’a qu’à placer ses jambes sur chaque partie et se vautrer sur le ventre. Les mains doivent pouvoir être attachées sur le bas du meuble.

Trafick, je teste le mobilier bdsm

A cette usage, un homme teste la position. Un autre homme, torse nu et en kilt lui donne de gentils coups de martinets… Quelques personnes regardent.

Un étroit couloir nous amène à la fin du périple. Nous y trouverons encore quelques coins câlins, un autre WC (pratique si on veut pas se retaper tout le trajet)

Après tous ces escaliers, ces corridors, on se sent un peu perdus. Nous reprenons le chemin en sens inverse pour retourner au bar et voir s’il y a de la place sur Carpette.

Carpette, l’homme paillasson du Trafick

Je jubile, personne n’est dessus. J’hésite. Un homme s’approche et évite de lui marcher dessus. Il vient juste chercher un verre.

J’y vais. Je m’approche. Carpette a les yeux fermés. C’est pas possible qu’on puisse lui marcher dessus.
Je pose un pied sur son torse. J’appuie pour monter. Mon dieu ! ! ça s’enfonce. Je vais le tuer avec mes talons. J’agrippe le bar et me hisse avec hésitation pour placer mon deuxième pied sur son ventre. J’en reviens pas. Je suis debout, en talons aiguilles, sur un mec (mignon en plus).

Je reste quelque minutes, ça tangue, j’essaye de mettre principalement mon poids sur les plateformes et non les talons. Il ne bronche pas. Les yeux fermés ou mis-clos, il semble prendre son pied, du moins par les miens.

J’adore ça ! C’est génial ! J’aurais voulu rester là toute la soirée. Je redescends après quelques minutes. Je reviendrai. C’est incroyable. Je kiffe grave !

Dans cette pièce principale (celle du bar), les gens discutent par petist groupes. Beaucoup semblent se connaître. Les tenues sont du classique pantalon chemise aux robes à clous, fendues ou pas, aux cotes de mailles et généreux décolletés dans lequel mon doudou plongera la tête. La couleur principale est le noir. Seul, en spartiate et tenue romaine, un gars tout en blanc dénote.

Comme dans toutes les soirées à thème, il y en a un ou deux qui n’ont pas pigé le concept. Pas grave.

Après un verre ou deux, toujours un œil sur Carpette, on se décide à refaire un tour.

Il y a plus de monde en bas. Un homme se fait fouetter (gentiment) sur une croix. Un encordeur commence à nouer un corps pour une suspension. Un autre est contraint sur la table. Nous observons. Beaucoup regardent aussi. Ça change des soirées…

Nous croisons une femme qui tire par sa chaîne son esclave. Celui-ci est cagoulé et masqué, menottés, les pieds entravés de chaînes. Son sexe est dans une cage… Il piétine en suivant sa maîtresse. Trébuche sur une marche, se cogne aux murs. Tout est normal là où il n’y a plus de normalité.

Dans le sling, un couple baise énergiquement, quelques coins câlins sont fermés et occupés.

Le fétichiste des pieds

Au détour d’une pièce, un homme m’interpelle avec un fort accent italien.
Il me propose de s’occuper de mes pieds. J’accepte et je lui tends mon pied.

Il s’empresse alors de me l’embrasser et de me lécher les orteils et le dessus du pied à travers les laçages. C’est très agréable. Je laisse faire. Sans me demander il me déchausse et commence alors un subtil jeu de caresses et de massages.

Trafick, Ici mes pieds sont les rois

Là en plein milieu du couloir, j’ai de droit à tout ! Il me lèche entre les orteils, me suce tous les doigts, me mordille le coté du pieds tout en me massant la voûte plantaire. Je plane.

Comme ça continue, il me propose de se poser quelque part pour être plus à l’aise. Je m’assoie alors sur le matelas le plus proche. Doudou surveille de loin…

Il me retire ma deuxième chaussure et renifle avec bonheur la semelle. A genou, il recommence le massage-léchage-suçage de mes pieds. Ça m’excite. C’est extrêmement jouissif.
C’est d’autant plus bon que je sens que c’est est réellement son truc. Ce type à l’air de se droguer de mes pieds. Il prend un énorme plaisir et ça se voit.

Il déboutonne alors son pantalon et glisse son sexe en érection entre mes pieds. Je joue le jeu. Je le masse à mon tour. Il éjaculera sur le sol quelques instants plus tard.

Il me remercie et s’en va. Je suis contente. C’était un truc que j’avais envie de faire. Je m’attendais pas à le faire ce soir ici mais je pensais que c’était bien le lieu dans lequel ce serait le plus susceptible d’arriver.

Je remets mes chaussures et je reprends mes esprits et le couloir qui nous ramène au bar. Sur le chemin du retour, nous apercevons l’esclave dont le menottes ont été accrochés à un anneau du plafond. Il semble être à disposition à attendre qui voudra bien s’occuper de lui.
Un gars déguisé en chien regarde la fin d’une séance de shibari. Sage.

De retour au bar du Trafick, mes yeux tentent de voir si quelqu’un est sur Carpette.
Un homme plutôt imposant est dessus. Il bourrine Carpette. Ses mouvements sont violents et semblent méchants. C’est étrange, ça me gène. J’ai pas l’impression que Carpette prenne du plaisir. On dirait que l’homme veut lui faire mal. D’ailleurs Carpette agrippe l’un de ses pied et le déplace de sa clavicule. Sans rien dire. Sans ouvrir les yeux. Le geste est clair et sans ambiguïté. Le bourrin finit par laisser la place.

Mon Carpette

Je monte gentiment sur son torse. Carpette esquisse un léger sourire. Il vient me caresser les pieds. De ses mains, il les enveloppe avec tendresse. De mon côté, j’ai du mal à tenir la conversation au bar. Mon esprit est avec Carpette. Je pense à lui et à ce qu’il doit endurer. Entre douleur et plaisir, où se situe son fantasme ? Je me déplace régulièrement, reposant délicatement chacun de mes pas. Ses mains me suivent.

Je dirige mon pied vers son visage et lui pousse la tête sur le coté. Je pose alors ma plateforme sur le haut de sa mâchoire proche de la tempe. J’appuie un peu plus. Il ne peut plus bouger la tête.
Délicatement mais fermement je masse sa joue.
D’un habile mouvement, je pointe, et par le menton lui redresse la tête. Je lui offre alors ma semelle qui léchera comme une sucrerie.

De temps en temps, j’entends une fessée qui claque, quelques rires.
L. a assise une fille sur le bar, et lui fait un cunnilingus. Personne n’y prend très attention. L’ambiance est vraiment cool et détendue.

J’ai continué à jouer sur le torse de Carpette plusieurs longues minutes. J’ai ramené mon pied sur son torse, il l’a repris quelques instants après pour le lécher à nouveau, pour sucer mon talon aiguille. Tout ceci pendant une discussion au bar dont je n’entendais rien. Concentrée sur mes pieds et le plaisir que je prenais à en donner à Carpette.

C’est alors que j’ai l’idée de changer de pied. Je dirige alors lentement mon pied gauche vers son entrejambe. Tantôt du bout du pied, tantôt du talon je lui pétris le sexe. Pas facile le savoir s’il bande mais à l’expression de son visage il a l’air de franchement apprécier. Il commence à replier un peu les jambes qui jusqu’à là étaient restées allongées. Il bouge le basin et amplifie mes mouvements . J’arrête et je me replace sur son torse. Il ne tardera pas à replacer mon pied sur son pénis. Carpette est un coquin !

Je finirai la soirée sur Carpette. En communion avec lui. Moi dirigeant mes pieds vers divers endroits de son corps, lui les accompagnant de ses caresses et de son sourire.

Un peu avant 2h du matin, les lumières se rallument. Il est temps de partir.
Tout en nous rhabillant, nous continuons à discuter et nous chopons un 06 d’un couple.
Un groupe d’une vingtaine de personne discute sur le trottoir. Tout le monde est à nouveau en civil, c’est étrange. Nous mettons plusieurs minutes à les quitter. Dommage on a l’impression que tout le monde se détend une fois dehors…
Carpette sort, échange quelques mots avec deux ou trois personnes, tourne la tête, m’apperçoit puis m’offre un large sourire que je lui renvoie.
Ahhhhh.

Nous reprenons la route, pendant le debriefing du retour nous remarquons que la population du Trafick était plutôt masculine. Et je ne pense pas avoir vu de soumises mais de nombreux soumis.

Je me suis fait lécher les pied comme une déesse (que je suis), j’ai marché sur un homme. Dans les deux cas, j’ai donné du plaisir. C’est encore l’extase.

Comme nous sommes assez loin de chez nous, nous hésitons à prendre un hôtel. L. nous propose alors de dormir chez lui. Nous acceptons.

Et, cerise sur le gâteau, cette nuit là, j’ai dormi (oui dormi) entre deux hommes.
Pouvoir se blottir contre l’un ou l’autre quelque soit le coté est un doux bonheur. Mais je m’endors vite et en profite peu. A refaire.

Nous irons buller dans notre sauna préféré dès l’après midi. Mes pensées me bercent d’un mélange de toutes ces nouvelles sensations et nouvelles découvertes.

Je suis déjà sur le site du Trafick, je regarde les prochaines soirées…

Merci Fred et Lolo pour votre accueil. Merci L. pour nous y avoir emmené.

Plus d’infos sur le Trafick

Crédit photos : Image de mise en avant : Trafick (Lausanne)

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